Ce qu'on peut voir de suite chez moi, c'est ma discrétion habituelle, j'arrive à me faufiler d'un endroit à un autre, voulant me faire oublier. La popularité, que je n'ai jamais souhaitée, n'a pas fait de moi ces bimbos ou autres stéréotypes lycéens. Les cours, c'est secondaire, bien que j'y fasse beaucoup attention. Mon courage, ma force et ma volonté m'ont permis de pouvoir me lever chaque jour, de sorte à affronter une vie plutôt dure, voir mouvementée. Têtue, je suis plutôt sérieuse au moment où il le faut et l'inverse. Cultivée, mon intelligence dépasse la moyenne, mais je l'utilise mal. Pour moi, chacun garde ses vrais problèmes pour soi, une vie privée n'a pas besoin d'être dévoilée à longueur de journée. Je m'investis beaucoup dans ce que je considère comme un travail. Je suis quelqu'un dont l'ignorance est la meilleure amie. Si les autres sont assez idiots pour critiquer les autres, ce n'est en rien mon problème. Je suis quelqu'un de très loyal sur qui tu peux toujours compter. Je sais faire preuve de gentillesse, comme de violence. Je sais me défendre, contrairement à ce qu'on pourrait croire. En quelques années, j'ai mûrit, contrairement à certain. Mais je n'ai changé en rien et j'en fais ma fierté.
Le silence est la meilleure amie qu'on puisse avoir, je le sais. Mais j'ai cette manie de tomber dans un sombre silence, comme si j'avais perdu ma voix. Parfois, je parle, mais sans le faire exprès, je parle toute seule. Mes amis ont donc l'impression que je parle à mon ami imaginaire. Mais il faut se rassurer, je ne parle à personne d'autre qu'à moi-même, question de propre sécurité.

Je ne mesure qu'un mètre 65 pour 50kg. Je suis petite par la taille mais, on ne peut pas dire que je suis petite par ma présence. Les gens me taquinent souvent grâce à cela. Mais ça me fait plus rire qu'autre chose. J'ai de longs cheveux bruns, lisses, qui n'ont jamais vraiment pris une autre apparence. Ils vont jusqu'à mes hanches, laissant apparaître de longues lignes brunes dans mon dos. J'ai un visage plutôt fin et allongé. Mes yeux sont grands et bruns. A la lumière, voir dans le noir, on pourrait croire que mes yeux s'assombrissent. En fait, ils changent selon mon humeur .. Et la lumière. Mon nez n'est pas trop imposant sur mon visage, même s'il n'a pas la taille que je voudrais. Détestant le sport, je n'ai pas un corps des plus musclé qu'il peut y avoir. Mes bras sont assez petits, mais mes jambes sont longues, allongées. Mes doigts sont petits et gros, accompagné de la bague qu'une arrière grand-mère, dans un passé lointain, a donné à son enfant et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'elle arrive à moi.
Les gens pensent ce qu'ils veulent : « C'est une fashion ! Non, une rockeuse .. Non, une sportive ! ». Réellement, je sais ce que je suis, banale. Je suis du genre à m'habiller comme tout le monde, sans aucun style particulier. J'aime ce que je porte et ce que je porte m'aime. Je préfère être à l'aise dans mes vêtements que de porter quelque chose à la mode. Et malheureusement, j'étais tombé dans un collège où la mode faisait la loi et où bien sûr, je m'oubliais de participer à leur genre de concours. Je ne me sépare jamais d'un bon jeans et j'aime par-dessus tout porter des converses. Le dessus se trouve dans la variable, passant du garçon manqué au T-Shirt très féminin. J'ai un T-Shirt porte bonheur qui se trouve être à manches longues de couleur brun. Mais le mieux dans tout cela, c'est quand même la simplicité de la personne et après tout, c'est le plus important.

Me voici dans ce monde au mois d'avril de l'année 1987. Je suis le premier enfant de mes parents et sûrement le dernier. L'expression de leur visage me restera toujours en mémoire. C'était du pur bonheur, mais ils avaient toujours voulu un garçon. C'est alors du dégoût lorsqu'ils voyaient ma petite bouille de jolie petite fille. Ils m'avaient donné les photos de ma naissance. Et quelques jours plus tard, je me retrouvais dans le fond du jardin, en train de toutes les brûler. Ils veulent jouer à la famille parfaite alors qu'en fait, nous n'étions que le contraire. Ils n'hésitaient jamais à aller voir ailleurs et m'interdisaient toutes activités, sauf l'école. Ce fut le cauchemar dès que je commençais à aller à la maternelle.


« T'appelle ça un a ? Tu rigoles j'espère ! Retourne dans ta chambre et va les refaire. »


Comme une idiote, j'obéissais sans rien dire. Après tout, je n'étais qu'une enfant. Et je montais dans ma chambre, la voix de mon père résonnant dans ma tête. La plupart du temps, je pensais de cette façon : plus vite t'a fini, plus vite tu pourras jouer. Mais le seul problème, c'est que j'avais peut-être un trop gros potentiel pour les études. C'est de cette façon que je me retrouve à savoir lire alors que je n'ai que quatre ans et à six ans, je savais écrire des phrases complètes. Ils comptaient tous les deux sur le fait de me faire passer une classe, voir deux. Heureusement que mes professeurs considéraient que j'étais bien là où j'étais. Et plus mes parents insistaient et plus j'essayais de résister. Mais c'était difficile, car je savais que je leur devais du respect et que c'était eux l'autorité. Je devais donc me résoudre à leur obéir.
Ils avaient beaux être des tyrans, ils organisaient quand même quelques fêtes, que ce soit pour mon anniversaire ou tout autre évènement. Le jour de mes huit ans, je posais la question de trop et quand j'y repense, j'aurais quand même du me taire. « Dit maman, est-ce que t'a des frères ou des soeurs ? » lui dis-je, espérant une annonce comme quoi j'avais des cousins, ou toute autre personne avec qui j'aurais pu former un lien réel. Malheureusement, elle répondit quelque chose qui n'était pas dans mes attentes, me passa un savon et repartait près de ses amis, oubliant de son mieux la question que je lui ai posé, quelques minutes avant. Et ça faisait le même effet lorsque je posais la question à mon père.


« Ils sont bêtes et méchants, ils n'ont jamais voulu nous voir. Point barre ! »


Je préférais m'arrêter là, même si j'aurais voulu avoir d'autres détails. Je pensais surtout qu'ils se croyaient trop bien pour les membres de leur famille. Parce qu'eux étaient plus riches, parce qu'eux étaient plus beaux. Tout ce que je voulais, c'était des gens qui m'aimaient vraiment et des gens qui surtout, tenaient à mon bonheur. Je ne les connaîtrais sûrement jamais.
Ma rentrée au collège fut assez bizarre. Dans un milieu comme celui là, la mode faisait la loi et il y avait comme un concours qui à mon avis, était celui de qui sera la moins habillée possible. Je restais de mon côté, ne cherchant pas à me faire remarqué. Les gens ne me détestaient pas, puisqu'ils ne me connaissaient même pas. J'ai appris à faire avec ce qu'on me donnait, mais c'est surtout parce que je n'avais pas le choix. Mes résultats étaient bons, sans pour autant être parfait. J'étais le cauchemar de mes parents, pour mon plus grand bonheur. Ils ne me laissaient rien faire, c'était donc un moyen de me venger.


« Allo ? »
« Allo mademoiselle Watson. »
« C'est bien moi. Il y a un problème ? »
« J'ai le regret de vous annoncer que l'avion où vos parents se trouvaient s'est craché. Nous n'avons aucunes traces d'eux, nous annoncons donc leur mort. »


Je me suis tut, ne sachant pas du tout quoi dire. La femme ne mis pas longtemps à raccrocher, je suppose qu'elle en avait encore à appeler. Je ne sais pas dire si j'éprouvais de la tristesse, ou même de la joie. Je crois que mon visage exprimait les deux. Je me suis rendu compte que j'étais toute seule, je n'avais que 12 ans. Le meilleur ami de Rose et Pierre Watson me pris sous son aile, organisant les funérailles et tout le tralala. Quand ce fut à mon tour d'exprimer quelque chose, je fis surtout de l'improvisation. « Je n'arrive pas à dire et même à savoir ce que je ressens, en ce moment même. La perte de mes parents est une chose catastrophique. Et la chose qu'ils souhaiteraient tous les deux, c'est que nous vivions unis et heureux. ». La moitié des gens à l'enterrement me connaissaient à peine et je pouvais dire la même chose. Mais j'étais sûre qu'ils ne me croiraient pas, parce qu'ils connaissaient le vrai caractère de mes parents. Quand j'arrivais devant les deux cercueil, aucune larmes ne tombaient de mon oeil. Ce n'est que plus tard que mes yeux furent à peine mouillé. J'aimais forcément le fait que j'allais avoir plus de liberté, mais pas le fait que mes parents soient morts.


« Hey Heidi ! On compte sur toi pour ce soir. »


Au lycée, j'étais considéré comme populaire, parce que j'étais différente de tout le monde, que je ne cherchais pas à ressembler à quelqu'un en particulier. Il me surnommait la rebelle et m'appelait tous Heidi la courageuse. Ils étaient au courant de la mort de mes parents, mais pas du fait que mon nom, c'était Charlotte. A l'âge de 15 ans, je me suis dit que c'était le meilleur moyen pour recommencer une vie. Mais ce fut quelque chose que je pouvais d'or et déjà oublié. J'étais invité partout et je pouvais observer que des gens s'inspiraient de moi sur certains points, comme le style. Quand je voyais cela, ça me faisait presque peur. Je n'avais rien demandé, juste qu'on me laisse tranquille. J'aurais dû me taire.
Après des adieux à Jeff, l'ami de mes parents, je décide de partir quelque part, perdu au milieu de nulle part. Après quelques recherches, je me suis faite passer pour une orpheline sans maison, ce que j'étais presque, en fait. De suite, un couple, d'une trentaine d'années, décidait de me pendre sous son aile. A 16 ans, j'habitais désormais Forks et était inscrite à son lycée. Et en arrivant, je ne me doutais pas qu'autant de choses allaient arriver en même temps. Je mis très peu de temps à m'intégrer à la noirceur du lycée, à me faire plutôt discrète. J'ai rencontré June, une jeune fille bien étrange, mais vite devenue la meilleure amie que je puisse avoir dans ma vie.


« Cha, je voudrais t'avouer un énorme secret. »
« Je t'écoute .. »
« Je ne suis pas ce qu'on peut considérer comme normal. J'avoue .. Je suis un vampire. »
« Oh ! Comme ceux qu'on voit dans les films ? »


C'est la seule chose que j'ai réussie à dire, parce que je ne savais pas ce qu'il fallait dire dans une situation comme celle-ci. Un peu d'humour ne faisait pas de mal, dans un sens. J'appris plus tard à connaître l'histoire et à comprendre la nature qu'est un vampire. Si passionnante soit-elle, elle me faisait froid dans le dos, sans pour autant que j'en ai peur. Tant qu'ils sont comme June, ça me convenait. Mais j'allais être au bout de certaines surprises. J'ai appris à connaître June et ce qu'elle se souvenait de son histoire. Née en 1800 .. Ca me paraissait si énorme et si impossible à croire. Je n'arrivais pas à me dire que je venais de me mêler dans un monde où des guerres sont assez fréquentes et pleins de trucs dans le genre. Ne voulant jamais me séparer de ma meilleure amie, elle aussi, nous avions pris la décision de me transformer. Mais j'avais demandé du temps et je n'aurais pas dû.
Un beau jour, en me promenant tard un soir de pleine lune, un jeune homme apparaît au milieu de nulle part. C'était comme s'il m'avait suivi, comme s'il cherchait à me faire du mal. Effrayé, j'accélérais le pas. Il m'arrêta de sa main et hypnotisée par son visage, je ne pus bouger d'un centimètre. Et il me parla, comme si de rien n'était. Me laissant entraîner par l'écoute de ses histoires folles, je me fis un nouvel ami ce soir-là. Walter .. J'avais de suite deviné qu'il n'était pas comme moi, mais comme ma meilleure amie. Je cernais de plus en plus les vampires, comme les loups. Si je devais choisir un camp, ce serait déjà fait.


« Cha ! Je t'interdis de le revoir, il est beaucoup trop dangereux. »


Quand elle a prononcé ces mots, je ne compris ce que cela voulait dire. Mais, par les flash-back de June, je découvrais que mon ami a en fait transformé ma meilleure amie, voulant à la base la tuer. Les évènements s'enchaînèrent et un beau jour, Walter tenta de me mordre, pour me transformer. A partir de cet instant là, je compris toute l'histoire qui nous entouraient tous les trois. Et si je refusais de me transformer en un "monstre", c'est parce qu'une personne importante est arrivée dans ma vie, comme si le destin me poussait à rester humaine. J'ai découvert, il y a peu, mon demi-frère loup-garou. Je ne sais pas comment cela a pu arriver, mais me voici mêler aux loups de Forks. Je ne voulais pas attirer les foudres de personnes et au lieu de ça, j'en ai trois sur le dos. Ca promet des aventures et des émotions.